La poésie est une partie importante de la culture iranienne. Les grands poètes sont des héros de la nation et tout iranien qui se respecte est capable de vous citer à l’envolée des vers de Ferdosi ou de Sa’di. Shiraz est la ville de naissance et le lieu du tombeau du plus grand d’entre eux, Hafez.
Après Isfahan, nous empruntons encore une fois un bus de nuit pour descendre plus au sud vers Shiraz. Nous sommes hébergés chez Hamid et sa famille dans une petite ville proche. En plus de nous préparer de bons petits plats iraniens, ils nous accompagnent dans notre visite de la ville.
Nous nous y baladons autour des tombeaux des poêtes Hafez et Sa’di, dans les parcs et bâtiments religieux. A son grand mécontentement Sophie est obligée de porter un chador pour accéder à certains de ces sites.
Persepolis, souvenirs d’un empire perse surpuissant
Nous souhaitons visiter Persepolis, les restes de la capitale de l’empire Perse. Elle a notamment été utilisée par Xerxes (le méchant dans le film « 300 »). A l’entrée d’une mosquée un vieux bonhomme édenté nous dit qu’il peut nous conseiller un chauffeur honnête. Après quelques discussions, nous donnons rendez-vous à celui-ci le lendemain.
L’honnête chauffeur nous conduit sur quatre sites archéologiques assez proches. Pasargadae, d’abord, la capitale de Cyrus le Grand, le conquérant qui mit à genou Babylone. On peut encore y voir son tombeau, profané plus tard par les soldats d’Alexandre.
A Naqsh-e Rostam et Naqsh-e Rajab nous pouvons voir les tombes taillées dans la montagne de certains successeurs de Cyrus ainsi que des bas reliefs racontant les hauts-faits des conquérants de la région. Cette visite est impressionnante, car ces gravures sont dans un très bon état de conservation malgré leur âge.
Nous nous gardons le site de Persepolis pour la fin. Nous y arrivons en pleine après-midi un peu assommés par la chaleur. La cité est bâtie aux pieds d’une montagne sur un plateau artificiel de façon à dominer les environs. Une fois monté le grand escalier, nous pouvons admirer les colonnes gigantesques qui marquent l’emplacement des palais et les portails majestueux destinés à impressionner les visiteurs. Des statues d’animaux mythologiques (corps de bœuf, ailes d’aigle, tête d’homme à la longue barbe) gardent l’entrée de la ville.
Un escalier qui menait au palais des réceptions est encore très bien conservé et des gravures dépeignent des processions de délégations des peuples conquis par les Perses. On peut y voir des arabes, des éthiopiens, des mèdes, des thraces, des égyptiens, etc.
Le soir, nous improvisons avec Hamid une chanson avec des vers de poésie perse et des accords de ukulele. Demain nous rentrons à Téhéran.
Esfahan ou la moitié du monde - The Plan
[…] la fin de la dynastie des Safavid, la capitale fût transférée à Shiraz, qui sera notre prochaine […]