Mashhad est la seconde plus grande ville d’Iran. Elle abrite le tombeau de l’imam Reza, l’un des douze imams du shiisme. Pour cette raison 20 millions de pélerins viennent chaque année à Mashhad.
Le sanctuaire lui-même est un gigantesque complexe religieux en constante expansion au centre de la ville. Il regroupe des mosquées, des musées, de nombreuses esplanades et salles souterraines. Ce complexe semble phagocyter géographiquement et intellectuellement Mashhad et nous fûmes surpris de trouver si peu de belles choses à voir dans le reste de la ville. Heureusement nous avons eu, ici aussi, la chance de partager la vie d’iraniens ce qui a rendu notre séjour fantastique.
Nous étions hébergés à Mashhad par Bahar et Mohammad, un jeune couple dynamique avec qui nous avons beaucoup ris. Nous avons passé avec eux et leurs amis des soirées mémorables.
Bahar nous a guidé dans le sanctuaire, nous expliquant les différents rites shiites. Des gardes reconnaissables à leur plumeaux en plastique multicolores (les mêmes que vous utilisez pour faire la poussière) sont disposés un peu partout. Les appareils photos n’étant pas acceptés dans l’enceinte, nous avons dû utiliser les caméras de nos téléphones. Ce n’était pas toujours facile car, s’ils vous aperçoivent, les gardes vous tapotent sur la tête avec leurs plumeaux pour vous rappeler à l’ordre.
La pièce où est présenté le tombeau de l’imam Reza est toujours occupée par un très grand nombre de pélerins qui tentent d’en agripper et d’en embrasser la grille. De nombreuses personnes pleurent et prient avec ferveur pour que l’imam intercède en leur faveur devant Dieu. La bousculade est particulièrement forte du côté des femmes, plus nombreuses et plus expansives. Nous avons tenté de rester discrets.
Nos visas iraniens arrivant expiration, nous partons pour la petite ville de Bajgiran pour passer la nuit au plus près de la frontière turkmen. Nous nous retrouvons être les seuls clients d’un hôtel délabré et à moitié abandonné. Tous les robinets de la salle de bain fuient à grosses goutes. Le gérant, une espèce de mécanicien puant l’essence, nous donne la clé du bâtiment avant de partir. Le lendemain matin il jette de petits cailloux sur notre fenêtre pour nous réveiller et pour que nous venions lui ouvrir.
Après cette nuit étrange, nous sommes impatients de découvrir le Turkmenistan.
- Sophie fumait le narguilé
- Sophie jouait en duo au ukulélé
Yazd et les attrapeurs de vent - The Plan
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